En route vers le pays Coorg
Motif de notre descente dans le Sud : les 25 ans de mariage de nos "vieux" amis Louella et Bopaya, ex-voisins de campus en Pennsylvanie. Cela nous vaut une visite du pays Coorg, encore très fier de ses origines "tribales" de guerriers, descendants des armées d'Alexandre le Grand. Pays de planteurs de café, poivre, cardamome, et un peu de vanille (mais la production est marginale, les bénéfices n'étant plus suffisants). Bopaya est très heureux de nous faire visiter les domaines de ses cousins et de ses parents.
La plantation de Ravi, un cousin de Bopaya
Le "lierre" sur les troncs, c'est le poivre.
Les buissons en bas, au premier plan, c'est le café.
On marche autour de l'étang - réservoir
La main, c'est Nathan (poivre et vanille)
Etalage et séchage du café Anouk et Ghazal
Madikeri
On s'installe pour 3 jours dans un petit hotel de Madikeri, la capitale de Kodagu (le district du pays Coorg, autrefois autonome et qui le revendique encore parfois), où l'on fait la fête le soir avec tous les amis et famille rassemblés pour l'occasion. Feu de camp et musique Coorg traditionnelle (trompes genre "cors", "clarinettes" très nasillardes dans lesquelles les musiciens soufflent sans interruption, rythme syncopé), danse ancestrale Coorg, très rythmée, surtout un pas de danse en frappant le sol des pieds, pas de chorégraphie très établie. On essaiera de vous passer une vidéo...
Vue de notre balcon à Madikeri Bopaya en tenue Coorg (sans turban...)
L' "ayn" (maison commune) de la famille de Bopaya, et son patio intérieur. On monte au grenier.
Madikeri, centre ville Chuni, le magnifique cousin de Bopaya
Puja en l'honneur de 2 arbres
Le lendemain, nous devons entamer 2 jours de mariage : la nièce de nos amis, Kaveri, se marie ici à Madikeri avec un indien de Mysore, Coorg lui aussi. Auparavant, on célèbre une "puja" (messe hindoue) en l'honneur du "mariage" de 2 arbres : un Neem, et un Peepul, qui doivent remplacer 2 anciens arbres déjà "mariés" il y a plusieurs décennies, et qui sont morts. Tout le village est là, et c'est la famille de planteurs qui régale l'assemblée après la puja. Un peu long, mais assez rare pour que l'on prenne patience et qu'on participe.
Voyez-vous le cobra à 5 têtes ?
Mariage Coorg à Madikeri
Les 2 jours de mariage que nous vivons sont les festivités du côté de la mariée. La même chose se passe à Mysore (150 km) du côté du marié. Et le soir du 2ème jour, les 2 familles se retrouvent, chez la mariée. Un mariage Coorg n'est pas tout à fait hindou. Il n'y a en théorie pas de dot, les mariés ne suivent pas le même cérémonial que les hindous traditionels, et leurs croyances dans les dieux sont plus larges (tout élément de la nature, ainsi que les ancêtres peuvent être vénérés comme des dieux).
Ils passent des heures assis...
Ici, tout est Coorg : la mise en scène recréant la négociation du mariage entre les 2 familles, le coup de théatre en fin de soirée où un cousin empèche la mariée de suivre son mari (jusqu'à paiement "d'un bon prix" pour prouver l'attachement que l'on a pour la nouvelle épouse), la fanfare, les tenues des hommes et le drapé du sari des femmes. C'est super, tout le monde est joyeux (bien joyeux), et pour ne rien gâcher, le niveau d'éducation des 2 familles nous plonge au coeur de l'Inde en pleine évolution entre ses racines et traditions, et la vie du 21ème siècle avec sa diaspora indienne internationale qui rentre au bercail pour les grands événements familiaux.
Album
Le père de Kaveri et son frère. Bénédiction de Kaveri (par Nathalie, puis Nathan)
Arrivée du marié, et de sa famille Après la négo, on coupe la haie de palmiers
Eau et nourriture sont bénis pour le couple La cruche d'eau est transmise entre les 2 familles
Le marié prie devant la lampe à huile Le père de la mariée bénit son gendre
Sudha et Louella en saris de fête Danse Coorg (pas très parlant, je vous l'accorde).